Le toucher Tantra
“J’ai été touché(e) des centaines de fois, mais jamais comme cela.
Alors m’avait-on déjà réellement touché(e) ?
M’avait-on déjà réellement aimé(e) ?
Mes relations intimes passées paraissent devenir un mensonge. Elles deviennent tristes et superficielles, là où j’avais cru qu’elles étaient profondes et vraies.
Je fais le deuil d’un amour que je croyais avoir connu, qui n’était finalement que désertique, à l’image de notre capacité à habiter et investir nos corps, nos cœurs. Quelle triste réalité je me sens devoir accepter, celle de n’avoir jamais connu l’amour, même pas côtoyé de près. Je pensais qu’il était mon ami, mon partenaire. Quelle douce blague.
Mais en mon cœur réside une assurance : c’est le chemin obligé, faire table rase de toutes mes croyances quant à l’amour et ce qu’il est, pour cesser de l’étouffer dans une définition exiguë qui l’exclut d’emblée de mon intime, de l’espace de mon cœur, de mon expérience d’humaine.
C’est un gros reset. C’est un pari. Oser tout perdre, se détacher de tout, pour ne peut-être rien gagner et rester à nu(e), dépouillé(e). C’est là le chemin de l’amour, ne rien attendre, et peut-être même tout perdre sur le chemin, pour qu’il ne reste plus rien que l’amour lui-même et enfin le rencontrer.

Alors c’est quoi le toucher tantra pour moi ?
C’est le toucher le plus respectueux qui soit, le toucher originel, le toucher libre, le toucher de l’amour. Le toucher le plus puissant, le toucher qui répare toutes les blessures, le toucher qui aime sans attente. Le toucher magique de la maman. Le toucher qui fait communion, le toucher qui unifie, le toucher qui transcende, le toucher qui emmène au paradis. Je suis morte 100 fois dans le creux de ce toucher, pour renaître ensuite telle un phoenix.
Chaque instant en la présence de ce toucher vaut 100 séances de thérapie. Il me ramène à ma naissance et quand l’on m’a posé sur la poitrine de ma mère ; la première rencontre. Il me transporte jusqu’à l’origine de mon être et le pourquoi et le comment qui se re-diffuse en moi en se moquant des mots.
Il n’a rien à voir avec de la sexualité, de l’excitation, même si on peut choisir de le ramener dans sa sexualité bien sûr.
Il n’a rien à voir avec une chorégraphie préparée, un protocole. Il ne se soumet à aucune attente du mental, à aucun contrôle. Il restera libre ou sinon cessera d’exister.
Il dépend infiniment de la personne qui le prodigue et de la qualité de sa présence pour pouvoir se faire place en elle, passer via elle.
Je t’invite à tenter ce toucher via une méditation. Oseras-tu la rencontre ?”
Léa